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Parsifal en escale au Yemen

lundi 31 mars 2003

Ou ce que l’on peut retirer d’une experience de 72 heures pour decouvrir le Yemen...

Des que les cotes sont visibles, le paysage qui s’offre aux yeux des marins approchant Al Mukalla est a couper le souffle. Montagnes désertiques et paysage aride au possible, tout en nuances d’ocre, témoignage de la nature rocailleuse et sableuse du sol.

Al Mukalla cote mer...
... et cote montagnes.

Au pied des montagnes et des éboulis fantastiques, et tout au bord de la mer dont le bleu tranche avec la couleur de la terre, se niche la petite ville d’Al Mukalla. Une ville comme on imagine toutes les villes arabes, avec des maisons et des immeubles au murs blancs et aux toits plats. D’innombrables mosquées se dressent au milieu de la ville et 5 fois par jours retentissent les incantations des muezzins appelant les yéménites à la prière.

Les mosquees sont omni-presentes.

Difficile de s’imaginer a quoi s’attendre de la part de la population locale, quand on est un étranger occidental. De chez nous, le Yémen fait peur (c’est un pays qui était encore en guerre quelques années plus tôt, et c’est aussi un des rares pays a s’être officiellement engage au cote des irakiens lors de la guerre du Golfe, en 1991). Le contexte actuel de la guerre en Irak ne nous rendait pas forcement plus confiants. Heureusement, nous sommes français, et non américains ou anglais, et ça n’est pas la même chose ici (pour une fois un grand merci à Monsieur Chirac).

En fait, la surprise est totale, et nous n’avons reçu ici qu’un accueil chaleureux. A peine l’ancre jetée, d’innombrables bateaux viennent nous rendre visite et nous souhaitent la bienvenue au Yémen. Et ça a tout le temps été le cas.

Même accueil de la part des autorités locales (police, douanes et immigration). Messages de bienvenue et formalités rapides et d’une courtoisie rarement rencontrée dans les differents pays que nous avons visites. Attention on est quand même au Yémen, et sans visa, notre présence n’est tolérée ici que 72 heures, un permis nous étant délivré contre le dépôt de nos passeports aux bureaux de l’immigration. Par ailleurs, un garde arme nous est attribue, et sa mission est de nous suivre partout, un fusil en bandoulière, au grand désespoir d’Armelle. Nous sommes quand même arrives a lui fausser compagnie très souvent, mais il nous retrouve vite dans le dédale des ruelles de la petite ville yéménite : nous n’avons pas rencontre d’autres étrangers durant notre court séjour.

Armelle et son copain Omar avec sa Kalash-Nikov, le garde arme dont on n’arrive pas a se debarasser. Y’en a marre d’Omar ! La tete d’Armelle semble le confirmer.

La visite de la ville se révèle passionnante : la ville est animée, et de nombreuses boutiques fleurissent partout. On a vraiment l’impression au premier abord d’une population entièrement masculine. Et puis on commence a voir les femmes : spectacle un peu choquant pour l’occidental de toutes ces femmes entièrement cachées sous leurs grands habits noirs, ne laissant aux regards de l’étranger que percer deux yeux expressifs, qui sont a la fois presque rien et tout. Il fait chaud ici, et pourtant toutes les femmes portent des gants noirs. Pas un centimètre de peau n’est visible. Bien sur, on ne peut faire de photos, n’en cherchez pas.

Il y a peut-etre plus de chevres que d’habitants a Al Mukalla. Des centaines de chevres trainent dans les rues, et chacun s’efforce de leur donner a manger.

Armelle est obligée de s’habiller en djellabah des sables (c’est un nom a nous, pour rire) un habit long et ample confectionne sur mesure en Inde, spécialement adapte aux pays arabes. Armelle réussit cependant à engager la discussion avec beaucoup de femmes, qui ne s’avèrent pas si opprimées que ça. Apres quelques jours, on finit par regarder ça comme une coutume locale (je parle pour moi, évidemment Armelle n’est pas du tout du même avis sur ce sujet).

Ruelles etroites et Armelle en tenue de Djellabah des sables

Mais nous n’avons pas beaucoup de temps, et trois jours c’est rapide pour faire tout ce dont on a besoin : plein d’eau et de gasoil, réparation du moteur du pilote automatique, achats de quelques matériels, de produits alimentaires et de fruits et légumes. Nous retrouvons nos passeports demain et nous levons l’ancre dans la foulee.

Parsifal nous attend sagement a son mouillage, seul navire de plaisance a des dizaines de milles a la ronde

Au revoir le Yémen et rendez-vous a Djibouti pour la prochaine escale de Parsifal.

La vue, moi, je m’en moque !

Forum

  • > > Parsifal en escale au Yemen
    1er avril 2003, par bernard

    Ho William on s’endort sur sa touche "enter" ou c’est le syndrome du 1er avril ??

  • > Parsifal en escale au Yemen
    1er avril 2003, par William

    Bravo superbe traversee et les photos sont geniales. Je me disais ce matin, ils vont bientot arriver et quel plaisir de lire votre etape avant malheureusement d’aller bosser. J’espere que ca va aller pour la suite malgre ces cretins d’americains. Bonne chance !

    William

  • > Parsifal en escale au Yemen
    1er avril 2003, par William

    Bravo superbe traversee et les photos sont geniales. Je me disais ce matin, ils vont bientot arriver et quel plaisir de lire votre etape avant malheureusement d’aller bosser. J’espere que ca va aller pour la suite malgre ces cretins d’americains. Bonne chance !

    William

  • > Parsifal en escale au Yemen
    1er avril 2003, par William

    Bravo superbe traversee et les photos sont geniales. Je me disais ce matin, ils vont bientot arriver et quel plaisir de lire votre etape avant malheureusement d’aller bosser. J’espere que ca va aller pour la suite malgre ces cretins d’americains. Bonne chance !

    William

  • > Parsifal en escale au Yemen
    1er avril 2003, par William

    Bravo superbe traversee et les photos sont geniales. Je me disais ce matin, ils vont bientot arriver et quel plaisir de lire votre etape avant malheureusement d’aller bosser. J’espere que ca va aller pour la suite malgre ces cretins d’americains. Bonne chance !

    William

  • > Parsifal en escale au Yemen
    1er avril 2003, par William

    Bravo superbe traversee et les photos sont geniales. Je me disais ce matin, ils vont bientot arriver et quel plaisir de lire votre etape avant malheureusement d’aller bosser. J’espere que ca va aller pour la suite malgre ces cretins d’americains. Bonne chance !

    William

  • > Parsifal en escale au Yemen
    1er avril 2003, par William

    Bravo superbe traversee et les photos sont geniales. Je me disais ce matin, ils vont bientot arriver et quel plaisir de lire votre etape avant malheureusement d’aller bosser. J’espere que ca va aller pour la suite malgre ces cretins d’americains. Bonne chance !

    William